"Pour notre petite économie artisanale, qui doit nous permettre d’assurer notre subsistance, il est très important de trouver le bon équilibre entre coûts et bénéfices, en tenant compte de la force de travail de notre communauté monastique. Mais nous ne voulons certainement pas nous soustraire à notre responsabilité de prendre soin de la terre, "notre maison commune".
Dès le départ, les religieuses sont déjà frugales : nous vivons sobrement, nous ne mangeons pas de viande, nous ne jetons jamais de nourriture et nous recyclons tout : des sacs à pain aux pots de margarine. Pour remplir les colis de notre boutique en ligne, nous utilisons le plastique des palettes de pots et les boîtes et matériaux de remplissage provenant des livraisons à d’autres abbayes, qui sont heureuses de nous les donner au lieu de les jeter dans le conteneur.
Mais nous avons voulu faire un pas de plus et avons revu en profondeur notre chaîne d'achat. Acheter tous les fruits pour nos 20 sortes de confitures localement et/ou biologiquement, dépasse largement nos moyens. Mais nous avons pris contact avec des producteurs locaux de framboises, de myrtilles et de fraises. Et nous sommes récemment passées au sucre issu de l'agriculture biologique pour toutes nos confitures et nos biscuits. Comme nous utilisons facilement 150 kg de sucre au cours d'une semaine de grosse production, cela fait une différence !
Nous avons également acheté des boîtes en carton de réemploi pour livrer nos confitures à d’autres magasins monastiques. En plus, nous avons décidé d'acheter local les pots pour notre confiture, afin de réduire les kilomètres de transport. Tout cela a conduit à de belles collaborations avec plusieurs entrepreneurs locaux, qui, à leur tour, sont également heureux de nous livrer et de nous aider avec une belle photo ou une belle histoire sur Facebook, dont nous bénéficions tous les deux."